Bird box

Publié le par Fan Tine

Bird box

Malorie élève ses enfants de la seule façon possible: barricadés chez eux. Dehors, il y a un danger terrible, sans nom. S'ils s'aventurent à l'extérieur, ce sera les yeux bandés pour rester en vie.

S'ils ôtent leurs bandeaux, ils se donneront la mort avec une violence inouïe. Malorie a deux solutions: rester cachée avec ses enfants, isolée, ou bien entamer un terrifiant périple jusqu'au fleuve dans une tentative désespérée, presque vaine, pour rejoindre une hypothétique colonie de survivants. La maison est calme.

Les portes sont verrouillées, les rideaux sont tirés, les matelas cloués aux fenêtres. Les enfants dorment dans la chambre de l'autre côté du couloir. Mais bientôt, elle devra les réveiller et leur bander les yeux. Aujourd'hui, ils doivent quitter la maison et jouer le tout pour le tout.

Un de mes coups de coeur pour sur! Quasiment 400 pages toutes lues en un après midi, ça veut tout dire . En effet une fois commencé, j'ai bien vite compris que j'aurais énormément de mal à le poser avant la fin. Une fois oblige car mes enfants avaient besoin de moi mais même malgré cette pause, je n'ai pas mis longtemps pour le terminer. Pour ceux qui l'ont lu, vous savez de quoi je parle. On lit page après page, les tournant sans même s'en rendre compte littéralement happée dans l'histoire et d'un coup on se retrouve de la page 1,2 ou 3 à la page 100 ou 150 en une poignée de minutes. Et ainsi de suite jusqu'à l'ultime et dernière page, le dénouement tant attendu. Je remercie mon mari qui m'a offert ce livre qui se révèle pour moi l'une des meilleures sorties 2014.

Je ne l'aurais pas lu, je peux dire que je serais passée à côté d'un pur chef d'oeuvre de suspense, de terreur qui se distingue par sa particularité de ne pas donner de description de ce qui se révèle être responsable de la destruction de l'humanité. On se retrouve à imaginer quelles peuvent bien être ces créatures qui d'un simple coup d'oeil vous condamnent à une mort certaine dans un tourbillon de folie. Et de l'imagination je peux vous assurer que j'en ai à tel point que je me suis surprise à tout faire pour éviter de regarder par ma fenêtre, c'est dire si j'ai été emportée dans l'histoire. Mon coeur à failli me lâcher à plusieurs reprises dans les moments difficiles où l'auteur a fait monter la tension crescendo jusqu'à son paroxysme. Pas de tristesse ici , non juste de l'angoisse et de la curiosité aussi de se demander si enfin l'auteur allait nous dévoiler qui sont ces choses. Et plusieurs fois j'ai bien crû que oui quand des témoins racontaient qu'ils les avaient rencontré et puis déçue ou peut être frustrée quand ça n'allait pas plus loin.

Un autre point c'est l'absence de scène gore. Encore un exercice réussi d'avoir fait durer la peur et l'angoisse chez les lecteurs sans détails sanglants ni description macabres, juste en jouant sur le côté psychologique. Si je devais parler des personnages, sans conteste, mon préférée serait Malorie, la maman qui a réussi à élever ses enfants en mode survie dans un monde plongé dans le chaos. D'avoir su de leur naissance à maintenant leur enseigner les règles élémentaires de survie et développer leur sens au dessus de tout. Mais aussi Tom, le courageux meneur de troupe prêt à tout pour sauver ses amis et Olympia l'autre femme enceinte de la maison, Jules ou même encore Félix et tout les autres. Ce qui est assez terrifiant c'est aussi de se rendre compte à quel point le fait de vivre enfermés pendant si longtemps 24h/24 peut changer les gens.

J'adore également cette alternance des chapitres entre le présent 4 ans après les premiers incidents et le passé au début des événements qui se révèle aussi être le début de la grossesse de Malorie. Cela permet de comprendre comment tout s'est enchaîne pour en arriver au moment présent. Franchement, pour un premier livre, Mr Malerman à place la barre très haute, ce qui promet bien évidemment pour le suivant. Si vous ne l'avez pas encore lu, foncez vous le procurer. Je peux vous dire que vous ne regretterez pas.

Quelle que sont leur nature, poursuit Tom, notre cerveau est incapable de les appréhender. Un peu comme l'infini, d'une certaine manière. Quelque chose de trop complexe pour notre entendement. Vous voyez?

Bird box p.67

Ce nouveau monde lui imposait d'entraîner les bébés à se réveiller les yeux bandés. La peur devait faire partie de leur éducation. Celle-ci ne pouvait laisser de place à l'impondérable.

Bird box p.121

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